dimanche 24 février 2013

Beau travail Mesdemoiselles

Quand trois élèves de première S
portent un regard sur l'Insuffisance rénale




Puisse ce travail de jeunes élèves, qui ne se destinent pas à la médecine, inspirer vos propres travaux (les schémas qui n'apparaissent pas ici seront sur le PDF que vous retrouverez sur www.rein-echos.fr). Chapeau pour les 35 pages utiles, tant aux malades qu'aux soignants



SYNTHESE DE TPE


            Le dossier de TPE que présente notre groupe de travail est une étude intitulée « l’efficacité du rein naturel, l’efficacité du rein artificiel » et destinée à répondre à la question suivante : « De la détection du problème à l’efficacité du traitement, peut on limiter l’impact sur le corps d’une insuffisance rénale ? » La définition du sujet, de même que la méthode de travail à adopter, ont été mises au point progressivement, au fur et à mesure de l’évolution du projet, selon les qualités ou les limites que nous avons rencontrées, d’abord sur le choix du sujet, puis selon la répartition des rôles pour chacun de nous quatre. Ce parcours nous a permis de mettre en lien des champs de connaissances peu souvent réunis, ce qui a été essentiel pour développer un esprit d’initiative autour du TPE.

            Notre groupe s’est d’abord penché sur certains domaines de recherche en évolution constante, qu’ils aient un caractère très novateurs ou qu’ils aient simplement fait l’objet d’une réappropriation par les chercheurs, sur une de leur facette peu explorée jusqu’alors. Cette envie était d’autant plus forte que l’un des thèmes spécifiques imposés s’intitule « Avancées scientifiques et réalisations techniques ».             Cependant nous avons assez rapidement constaté que ces domaines étaient le plus souvent très spécialisés et réservés aux initiés. Lorsqu’ils ne l’étaient pas, les sources correspondantes n’en étaient pas moins restreintes du fait de leur protection partielle ou totale vis à vis du grand public. Ainsi, nous avons été tentés par les sujets de l’invisibilité ou des nanotechnologies, mais la mise en place concrète de recherches sur ces thèmes s’est révélée trop exigeante pour que nous puissions espérer livrer un travail original qui n’ait pas été traité mainte fois avant nous par d’autres élèves de la série scientifique.

            Nous avons donc cherché à adopter une problématique recouvrant un domaine ayant une véritable utilité de nos jours, mais qui reste malgré tout un sujet innovant pour la communauté scientifique : le domaine des recherches en physique appliquées à la médecine s’y prêtait parfaitement, et l’insuffisance rénale répondait à nos souhaits. Car si le fonctionnement du rein appartient à la discipline de la biologie, l’étude de son efficacité et plus encore l’étude des mécanismes du rein artificiel font appel à de nombreuses connaissances de physique et de chimie. Ainsi, nos recherches ont peu à peu évolué d’un simple exposé sur les méthodes de traitement d’une insuffisance rénale à la construction d’une problématique nous permettant de saisir la notion « d’efficacité du rein » et  de son impact sur la vie d’un individu, qu’il soit sain ou non. En effet, que peut on dire de l’efficacité du rein artificiel par rapport à celle du rein naturel ?                                               Le thème de notre TPE s’est dessiné progressivement, pour répondre aux thèmes et aux disciplines imposés : notre production finale s’intègre dans le thème commun Santé et Bien être et au thème spécifique « Avancées scientifiques et réalisation technique ».

            Bien évidemment, travailler en groupe est un avantage car il permet de mettre en commun une réflexion sur des notions qui peuvent s’avérer, surtout dans le cas d’un travail approfondi, difficiles à saisir. C’est pourtant ce même avantage qui peut se révéler être un inconvénient, tout simplement parce que l’on a tendance à être d’accord avec soi même et pas toujours avec les autres ! Notre groupe a cependant bien su gérer dans l’ensemble cette difficulté de monter une production commune, en partie par l’intérêt
que nous avons portée au thème de notre TPE.
Cet intérêt a été vivifié par la rencontre d’importantes personnalités du milieu de la néphrologie. Le premier intervenant contacté a été M. Michel Raoult, président de la revue « Rein échos ». D’abord dubitatif quant à la pertinence de l’étude par des profanes, élèves de première, du sujet que nous lui avions soumis, il s’est avéré par la suite particulièrement coopératif et a été notre appui le plus précieux pour consolider nos connaissances, les orienter, et nous faire rencontrer un grand spécialiste du rein naturel et du rein artificiel : le docteur Kourilsky, néphrologue et auteur du livre Uro-Nephro-Dialyse. Nous avons aussi rencontré le docteur Petitclerc, sommité du monde de la dialyse, chercheur ayant théorisé les méthodes de mesure de l’efficacité du travail d’une machine de dialyse et inventeur de la notion physique de « dialysance ionique ».
Il nous a permis d’approcher l’aspect théorique du domaine de l’hémodialyse, et d’observer de plus près le fonctionnement d’une machine de dialyse. Ces rencontres ont été fondamentales car elles nous ont permis, d’une part de resituer le sujet dans son contexte physique et chimique, d’autre part, de nous placer du point de vue du patient, ce que nous avions eu tendance à négliger jusque là. Je me suis chargée de prendre ces contacts et de coordonner nos rencontres avec ces spécialistes, ce qui a été particulièrement enrichissant et m’a appris à présenter et valoriser notre production, alors non encore finalisée, à formuler nos questions et à faire un travail de synthèse dans la durée.  Les intervenants extérieurs ont consolidé notre groupe, en leur apportant un très fort encouragement.
               
                Dans la répartition des rôles entre les quatre membres du groupe, j’ai d’abord été chargée de travailler sur le rein artificiel dans le cadre de l’hémodialyse, sur son efficacité quantitative et qualitative. Cela m’a conduit à comprendre l’impact sur le corps d’un organe quel qu’il soit, et à acquérir une vision d’ensemble de notre problématique. De ce fait, il devenait naturel que je sois chargée du travail de synthèse, ce qui est à la fois gratifiant et contraignant. Ce travail est long et demande beaucoup de constance. En compensation, il permet de réellement saisir l’objectif du projet. J’ai également traité la dialyse péritonéale, ainsi que des traitements complémentaire à l’hémodialyse, sujets qui ont en commun leur corrélation très complexe à tous les systèmes du corps.
           
           Le TPE nous a aussi appris à faire preuve de ténacité : avant d’entamer notre projet, nous n’avions aucun savoir particulier au sujet des mécanismes du corps humain et de ses relations avec d’autres mécanismes physiques extérieurs. C’est pourquoi  il s’est souvent révélé difficile de comprendre puis de rédiger des réflexions prenant en compte certains concepts de biologie ardus, en les simplifiant sans pour autant les fausser. Nous avons appris qu’il était bien souvent nécessaire de préciser en amont ses connaissances sur les échanges généraux de l’ensemble du corps humain pour ensuite simplifier ses propos sur un point particulier de la bio-physique. J’espère que la production finalisée témoigne de ce souci de précision, bien qu’il ne soit, dans un domaine aussi spécialisé, ni exhaustif ni tout à fait assez pointu.                                                             

           Ainsi, l’épreuve du TPE est un projet ambitieux qui demande à la fois un esprit de synthèse et une approche de type « scientifique ». Il met en jeu de nombreux défis, du point de vue des relations
 humaines mais aussi pour allier simplicité et précision. Notre travail semble avoir porté ses fruits
puisqu’une partie du projet va probablement être publiée dans une des rubriques de la revue Rein échos.


REMERCIEMENTS :

Nous tenons à remercier tout particulièrement M. Michel Raoult, président de la revue spécialisée Rein échos, et de la Ligue Rein et Santé, qui nous a ouvert les yeux sur l
ʼimportance de se placer du point de vue du patient pour aborder le secteur de la dialyse.

- Un chaleureux remerciement au Dr Olivier Kourilsky, qui a patiemment répondu à nos questions et nous a fourni une grande ressource grâce à son livre Uro, Nephro, Dialyse.
-Merci au Dr Thierry Petitclerc qui a consacré une partie de son temps pour nous montrer un aspect beaucoup plus théorique et physique du domaine de lʼhémodialyse, en précisant des notions difficiles à saisir avec beaucoup de simplicité. Visiter un bloc de dialyse a été très enrichissant également.
- Enfin, merci au Dr Fanny Leroy pour son soutien et sa patience, qui sʼest toujours tenue disponible pour un groupe dʼélèves de première sans aucune formation de médecine.

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